🌧️ À La Vie Aude Pépin Streaming

Danscette série de 5 épisodes, notre podcast "Au Dodo" accompagne les jeunes parents pour répondre à leurs questionnements liés au sommeil de AlloCiné News Cinéma Meilleurs films Films à l'affiche Prochainement Séances Box Office Courts-métrages Tous les films Séries Streaming Trailers DVD VOD Kids DISNEY+ Mon compte Identifiez-vousCréez votre compte Séances News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Photos Blu-Ray, DVD Musique Secrets de tournage Box Office Récompenses Films similaires à proximitémes cinémas favoris Vous êtes localisé à Lyon Voir les lieux diffusant ce film
ChantalBirman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d'accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu'est le retour à la maison. Aude Pépin
Synopsis Between life and death, women always choose freedom. Chantal Birman has devoted her life to defending abortion and the rights of women. At nearly 70 years old, she has no intention of retiring from her job as a midwife. From painful moments to joyful experiences, this road movie through the housing projects outside Paris offers a special take on the place of mothers in society and provides unique insight into that delicate moment of “going home”. Cast Crew Details Genres Cast Director Editor Cinematography Sound Studio Language Genre Popular reviews More Un bouleversant documentaire qui suit les derniers jours de travail d’une sage-femme bientôt à la retraite. Dans la lignée directe des documentaires féministes des années 1970, Aude Pépin donne la parole aux sages-femmes et aux mères à travers une mise en scène à la caméra légère qui permet de suivre Chantal Birman dans la réalité concrète, physique, de son travail quotidien à l’écoute des mères et des nouveaux-nés. Un documentaire passionnant, à voir absolument. regarder ce docu en plein spm j'ai envie de pleurer rien qu'en y repensantgros gros coup de cœur pour À la vie, je ne peux qu'espérer être un jour le tiers de la femme inspirante et courageuse qu'est chantal birman, elle et sa sororité m'ont complètement bouleversée "Je m'appelle Chantal Birman et je vous interpelle" entre la vie et la mort les femmes choisiront toujours la liberté Film d'une réalité époustouflante elle m'a émue la madamedocumentaire vraiment fort sur les mères, le pouvoir des mères, le pouvoir des femmes, la vie et la libertéc'est vraiment à voir 📣🤱
Ala vie. Aude Pépin, 2021, 78 minutes. Chantal Birman va mettre fin à sa carrière de sage-femme. A presque 70 ans, une retraite bien méritée ! Le portrait que Aude Pépin lui consacre est un hommage à son dévouement, à son engagement auprès des femmes, surtout celles qui viennent d’accoucher et qui vont entamer cette magazines 6 min tous publicsextrait publié le jeu. à 14h34 présenté par Agathe Lecaron Le fait du jour, c’est la sortie aujourd’hui d’un film à voir absolument À la vie », réalité par Aude Pépin. Elle suit Chantal Birman, qui est sage-femme libérale, féministe engagée et a consacré sa vie à la défense des droits des femmes. À 71 ans, mais elle continue les visites auprès des jeunes mamans… Ce film nous emmène entre les moments de grandes joies et les difficultés profondes, ce film offre une photographie de ce qu’est le retour à la maison. nous contacter aide et contact contactez-nous par téléphone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 à 18h00. Télécharger l'application France tv LesLorriots en compagnie de Bernard Breil, maire de Montréal de l’Aude, dans l’avenue Lorry-lès-Metz à Carcassonne inaugurée le 17 octobre 1982. En novembre 1940, les Lorriots étaient
Dans un documentaire militant et bouleversant, intitulé À La vie », la réalisatrice et actrice Aude Pépin rend hommage au travail de Chantal Birman, une sage-femme libérale, et montre cette période si particulière qu’est le post-partum sans filtre. À voir absolument. On la voit faire rouler sa valise au pied des barres d’immeubles de Seine-Saint-Denis, parfois même la porter à bout de bras dans des escaliers interminables lorsque l’ascenseur fait défaut, puis on l’entend reprendre son souffle et rassembler son énergie avant d’attaquer ses visites à domicile rien ne semble pouvoir arrêter Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe. À 71 ans, dont plus de 50 passés au service des femmes, elle est aujourd’hui l’héroïne d’un documentaire engagé et poignant intitulé À La vie et signé par la réalisatrice et actrice Aude Pépin. Durant une année, cette dernière a suivi Chantal Birman lors de ses visites post-accouchement pour capturer ce moment si particulier qu’est le post-partum. “Il fallait révéler cette femme au grand public, elle est iconique, raconte Aude Pépin, c’est une vraie militante qui a, durant toute sa carrière, fait un travail de fourmi pour aider d’autres femmes”. À l’écran, on le perçoit immédiatement, dans ses gestes, ses paroles et sa capacité à comprendre en l’espace de quelques secondes ce qui va pouvoir soulager ses patientes, tout juste rentrées de la maternité, qui souffrent souvent physiquement et parfois psychologiquement. Aude Pépin filme Chantal Birman avec beaucoup de tendresse, et montre aussi un post-partum sans filtre comme on aimerait plus souvent le voir au cinéma. Entretien. Qu’est-ce qui t’a donné envie de consacrer un documentaire à Chantal Birman et au post-partum? Je travaillais comme journaliste à La Maison des maternelles lorsque j’ai rencontré Chantal Birman en 2017, nous l’avions invitée pour parler du post-partum. J’ai alors découvert une forme d’alter ego de pensée, elle mettait des mots très justes sur ce moment qui était très tabou, elle avait une analyse très fine de cette période dont on ne parlait jamais à l’époque et ça faisait grandement écho à ce que moi-même j’avais vécu quand j’ai eu mon premier enfant. Elle avait travaillé 40 ans à la maternité des Lilas et elle continuait d’exercer comme sage-femme libérale en Seine-Saint-Denis. De son expérience, elle avait tiré une philosophie très poussée du post-partum. Je lui ai proposé de l’accompagner lors de ses visites à domicile chez des femmes qui viennent de rentrer de la maternité. Ça m’a intriguée de savoir quels étaient ses rapports avec elles, elle a accepté et et j’ai pu constater que Chantal était comme une anthropologue des femmes post-accouchement, elle réussissait à les scanner et à comprendre leurs problématiques en moins d’une minute. L’idée d’un film est ensuite venue comme une évidence. Je voulais saisir l’essence de ce qu’était le post-partum, ce moment où les femmes tâtonnent dans le noir qui est finalement très universel. Combien de temps a duré le tournage et comment s’est-il passé? J’ai suivi Chantal Birman pendant un an et en tout, il y a eu 26 jours de tournage. Je la filmais quelques jours chaque mois, j’étais dans une logique de documentaire d’auteur donc je n’avais pas le budget pour la suivre tous les jours. Je n’avais pas pour ambition de réaliser un documentaire didactique, je voulais capturer l’état des femmes dans ce moment-là, chercher la vibration si caractéristique de cette période. C’est un moment d’extrême intimité, les femmes sont à nu, littéralement parfois, donc il était évident que je ne pouvais pas débarquer chez elles avec une grosse équipe technique je me suis entourée de deux personnes très compétentes, l’une pour le son et l’autre pour l’image. Il a fallu qu’on s’adapte impérativement à ce qui se passait, et que la mise en scène ne soit jamais intrusive. Il ne fallait surtout pas biaiser la relation de Chantal avec ces femmes, il fallait danser autour d’elles et ne pas les mettre dans des plans parce qu’ils m’étaient favorables d’un point de vue cinématographique. DR Est-ce qu’il a été compliqué de convaincre ces jeunes mères d’accepter la présence d’une caméra? J’aurais pu contacter des femmes qui allaient accoucher dans le secteur de Chantal Birman et les convaincre de les filmer chez elles à leur retour de maternité mais je savais qu’elles allaient projeter quelque chose sur l’après-naissance et que ce n’était pas ce qu’elles allaient vraiment vivre. Il y avait alors de gros risques qu’elles me fassent faux bond. J’ai décidé de la jouer sans filet. En Seine-Saint-Denis, il y a des agentes de la Sécurité sociale qui vont voir les femmes après leur accouchement pour leur expliquer qu’elles ont droit à des visites à domicile d’une sage-femme. Je leur ai expliqué ma démarche et ce sont euxelles qui ont fait le lien entre les femmes et moi. Si elles leur disaient oui, je les appelais, je leur expliquais que le post-partum n’était jamais documenté, que ça pouvait aider d’autres femmes et que c’était quasiment un engagement politique de se laisser filmer dans ce moment-là. Ça a plutôt bien marché finalement. Pourquoi ce titre, À la vie, qui résonne un peu comme un toast…? C’est exactement ça, c’est ainsi que Chantal trinque lors de ses réunions avec d’autres sages-femmes. Lorsqu’on donne naissance à un enfant, c’est à la vie mais aussi à la mort. Je trouvais que ça représentait bien ce moment de l’accouchement et des premiers jours après la naissance où tout peut basculer. Il y a une puissance de vie énorme mais cette grande peur de la mort qui est toute proche derrière. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti pendant mes grossesses. En France, durant la grossesse, les femmes sont très suivies médicalement mais une fois qu’elles ont accouché et qu’elles sortent de la maternité, elles sont laissées à elles-mêmes. Chantal Birman, elle, essaie justement de réparer cette injustice… Exactement! Je me suis rendu compte qu’on faisait les choses à l’envers, on médicalise à l’extrême un moment qui ne peut pas être plus physiologique qu’une grossesse -à part dans certains cas-, les femmes sont presque fliquées pendant neuf mois je me souviens que lors de l’une de mes grossesses, j’avais pris trois kilos en peu de temps et un échographe m’avait dit que c’était criminel ! Et le jour de la naissance, l’enfant est au centre de l’attention et la mère totalement laissée pour compte. Avec ce film, j’ai voulu réparer ce déséquilibre. Il y a des pays, comme les Pays-Bas qui ont une approche très différente de l’accompagnement des mères post-accouchement et on pourrait s’en inspirer. En France, on passe notre temps à mettre des rustines, Chantal essaie de combler cet abandon des mères avec ses visites à domicile mais 1h30 par-ci par-là, ce n’est pas suffisant! DR Tu montres un post-partum sans filtre, avec des situations parfois difficiles, des femmes qui sont en détresse psychologique, qui souffrent physiquement, c’était une volonté de ta part? Absolument! Lorsqu’on accouche, on a des bleus à la vulve, des déchirures, des balafres avec des agrafes qui peuvent faire 20 centimètres de longueur et on laisse les femmes rentrer comme ça chez elles avec un enfant sous le bras, c’est impensable quand on y réfléchit bien. J’ai voulu montrer tout ce que la société veut cacher, les femmes qui fuient de partout, qui sont “liquidiennes” comme dit Chantal du lait s’écoule de leurs seins, du sang de leur sexe et elles pleurent. À ce moment-là, on est seule avec un corps qui ne nous appartient plus. Quand j’ai pensé ce documentaire il y a trois ans, personne ne parlait du post-partum et même si aujourd’hui on en parle beaucoup plus, les souffrances psychologiques restent encore taboues. Il faut dire que créer le lien avec son enfant, ce n’est pas inné, que l’instinct maternel n’existe pas. Le post-partum est une période pleine d’ambiguïté, de confusion des sentiments et il ne faut plus raconter une version édulcorée de ce qu’est la maternité. Après une naissance, il y a une injonction au bonheur qui est insupportable, elle est fausse et cause de graves dégâts le suicide est la deuxième cause de mort des futures ou jeunes mères en France. Il y a un véritable enjeu de santé publique dans l’accompagnement des femmes. Il y a quelques mois, Anna Roy, une sage-femme, a lancé une pétition intitulée 1 femme = 1 sage femme, le manque de moyens, c’est quelque chose que tu dénonces aussi dans ton film? Aujourd’hui, les femmes sont en danger lorsqu’elles accouchent en France. Les maternités n’arrivent plus à recruter car les sages-femmes ont en assez d’avoir des salaires de misère pour un travail dans lequel il est question de vie et de mort. Beaucoup se tournent vers le libéral. Quand une sage-femme accouche X femmes en même temps dans une maternité, c’est dangereux et il peut y avoir des accidents. On est dans un système complètement pervers qui met les sages-femmes dans une forme de maltraitance et elles finissent par la répercuter sur les mères car elles ne peuvent pas faire autrement. Tu tenais à ce que le film soit projeté au cinéma… Je voulais faire un film de cinéma pour deux raisons d’une part, je voulais qu’on voie les femmes en grand pendant 1h18, c’était une façon pour moi de leur redonner de la puissance. D’autre part, je souhaitais pouvoir organiser des débats après les avant-premières car je trouve indispensable d’échanger sur ces sujets. Dénoncer, c’est important mais trouver des solutions, c’est encore mieux. Propos recueillis par Julia Tissier À La vie, documentaire réalisé par Aude Pépin, en salles le 20 octobre.
àun ami; partager sur facebook; partager sur tweeter; Menu principal. Cinéma. à l'affiche. Pupille; #FEMALE PLEASURE; 10 ans ! du magazine Pédale; 100% Loup; 16 LEVERS DE SOLEIL; 17 BLOCKS ; 1917; 200 METRES; 3 courts métrages en 3D ; 32 ans ! CHICKEN RUN; 32 ans ! LA CLASSE AMERICAINE : LE GRAND DETOURNEMENT ; 32 ans ! Bon Voyage Dimitri; 32 ans !
interviews 17 min tous publicsextrait publié le sam. à 23h04 présenté par Ali Baddou, Jean-Michel Aphatie, Mélanie Taravant, Eva RoqueElle est l’héroïne d’un documentaire de la réalisatrice Aude Pépin Chantal Birman, sage-femme. À l’affiche d’un film éblouissant "À la vie" en salle le 20 octobre, ce documentaire suit l’itinéraire d’une sage-femme durant 50 ans de carrière consacrée à s’occuper des femmes et à se battre pour leurs contacter aide et contact contactez-nous par téléphone, courrier, email ou facebook. du lundi au vendredi de 09h00 à 18h00. Télécharger l'application France tv ToulouseFootball Club. INTERVIEW. La "folle année" de Rasmus Nicolaisen, défenseur du TFC. Il n’a plus quitté sa place de titulaire en défense centrale depuis son premier match avec le TFC

Un long-métrage documentaire de Aude Pépin 2021 78’ Chantal Birman a dédié sa vie à la défense du droit des femmes et de l’avortement. Mais à presque 70 ans, cette sage-femme libérale, officier de la légion d’honneur, ne se résout toujours pas à prendre sa retraite. Elle continue avec force et enthousiasme de sillonner le département du 93 dans sa vieille 306 Peugeot pour se rendre auprès des femmes qui viennent d’accoucher. L’esprit de liberté et d’indépendance qu’elle a toujours transmis aux femmes ne doit pas se perdre. Avec l'avance sur recettes du CNC, le Fonds images de la diversité du CNC, de l'aide à la production de la Région Île-de-France, l'aide au développement de la Région Centre - CICLIC, la résidence Périphérie, la bourse Brouillon d'un rêve Documentaire de la SCAM, SOFICAS Cinemage 15 et Cinéventure 5. En coproduction avec Tandem Films. Distributeur Tandem Films. Vendeur Totem Films. Grand Prix de la compétition internationale longs métrages au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux FIFIB 2021 Festival Premiers Plans d’Angers 2021 États généraux du film documentaire de Lussas 2021 We too Festival 2021 Festival Remake, Francfort, 2021

AudePépin. Aude Pépin Two years later, Romance still. Aude Pépin Evening of the film “Casablancas: the man who loved women ” À la vie Documentaire 2021 1 h 21 min iTunes Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison. Documentaire 2021 1 h 21 min iTunes Tout public En vedette Chantal Birman Réalisation Aude Pépin Bandes-annonces Similaires Distribution et équipe technique
Lépisode méditerranéen en cours depuis vendredi, c’est-à-dire d’importantes précipitations sur une courte durée, fait gonfler les cours d’eau, en particulier l’Orb et la Cesse
20 October 2021 60 membres Between life and death, women always choose freedom. Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison. Aude Pépin propose, à travers le portrait de cette femme engagée, une réflexion singulière sur la maternité et plus particulièrement sur le post-partum, et le bouleversement que représente la naissance d'un enfant dans la vie des femmes qu'elle accompagne.
ViceVersa - Pixar animation studios - Hachette jeunesse-Disney (oct 2015) coll. Vice-Versa Lorsque Riley déménage à San Francisco, elle découvre une nouvelle maison et une nouvelle école. Joie, Peur, Colère, Dégoût et Tristesse qui guident Riley dans sa vie quotidienne vont devoir tout mettre en oeuvre pour aider la fillette à surmonter tous ces changements.
La Croix L’Hebdo À quel moment avez-vous su, voulu, compris que vous seriez actrice ?Fanny Ardant Assez jeune mais de manière irrationnelle. Un jour, à l’Opéra, j’ai murmuré à mon frère Plus tard, je serai de l’autre côté du rideau. » Assise dans mon fauteuil, j’observais l’aspect factice des spectateurs regroupés, le rideau en velours rouge… Soudain, au milieu de cette convention, quelque chose m’a bouleversée. Le rideau s’est levé. J’ai vu La Traviata, l’amour fou. Mourir plutôt que se résigner. Cette certitude est ancrée dans mes gênes. Je voyais qu’il suffit d’une seule personne sur scène pour exprimer la totalité du monde. Je lisais beaucoup. Je pensais déjà que tout ce qui est beau avec le verbe doit être partagé. On doit se lever pour le dire tout haut dans le noir. C’est l’essence même du le bac, mes parents, qui m’aimaient beaucoup, voulaient me protéger Non, ce n’est pas un métier ! Fais tes humanités. Élargis ton spectre. Regarde plus loin. » J’ai choisi les études les plus courtes, trois ans, Sciences Po à Aix-en-Provence. Mais c’est comme si j’avais appris le piano pour jouer du violon. Je ne regrette rien. De ces années universitaires, j’ai acquis le goût de la dialectique, des engueulades, des prises de position. Les idéologies structuraient la pensée de ma génération. Montaigne dit que c’est l’introspection, la lecture, et la conversation qui nous vouliez devenir quoi, à l’époque ?F. A Dans ma tête demeurait, indélogeable, mon désir d’être actrice. Mais la politique avait pris le pas. Je voulais d’abord changer le monde. Mes engagements me portaient vers les extrêmes. Entrer dans l’un de ces mouvements imposait de changer d’appartement, de ne pas avoir de famille. Cette abnégation, je l’admirais, mais j’ai toujours choisi ma propre manière de faire. Mon égoïsme m’a vouliez-vous changer dans le monde, à ce moment-là ?F. A J’ai toujours adhéré à l’idée que le profit, c’est le vol. Pour moi, les exactions du capitalisme étaient comparables aux exactions du communisme. Je rêvais d’une troisième voie. J’ai longtemps côtoyé l’aristocratie italienne à qui je demandais qu’avez-vous fait de vos privilèges ? Niente !Engagements extrêmes, petits boulots ici et là, vous donnez l’impression de vous être beaucoup cherchée. À quel moment vous bifurquez pour de bon ?F. A J’exécrais ces petits boulots que je faisais pour pouvoir vivre. Je me croyais toujours plus intelligente que ceux qui m’employaient. Pour faire plaisir à mes parents, je suis partie à Londres préparer le concours des affaires étrangères. La vie là-bas était difficile. De retour à Paris, j’ai rencontré un homme passionnant, Louis Ducreux, qui mettait en scène une opérette d’Offenbach. Je suis allée le saluer, au bluff, et je suis devenue son assistante, pas payée alors que je tirais le diable par la queue. J’avais un grand chagrin à l’époque. Je veux ne plus penser, lui ai-je dit. – Eh bien, vous allez être servie… » Je travaillais beaucoup. Quelqu’un m’a conseillé de m’inscrire à un cours d’art dramatique, chez Jean Périmony. Il se moquait de mon accent. Mais d’où vous venez ? » Il me faisait travailler à voix haute les Oraisons funèbres de Bossuet pour me forcer à comme les fous qui entendent une toute petite voix en traversant la forêt. Je la suivais. Je n’avais aucune culture théâtrale. Je lisais beaucoup, mais pas de pièces. Je m’étais juste jetée sur Claudel parce qu’il me paraissait fou et exalté. Je n’aimais pas, je n’ai jamais aimé les raisonnables. Ensuite, c’est comme les rotatives. Les petites roues entraînent le mouvement des grandes roues. Et c’est inexorable. J’ai entrepris ce métier comme on se jette dans une passion pour s’y brûler. Je n’ai jamais supplié quelqu’un de m’engager. Je n’ai jamais choisi. J’ai été débuts dans le métier sont difficiles. Pourquoi vous accrochez-vous ?F. A C’est très mystérieux. Souvent, j’étais renvoyée des auditions à cause de mon physique, de mon accent ». Je m’étais même présentée pour être une James Bond girl. Vous êtes trop laide pour ce rôle mais vous ferez des choses plus intéressantes que ça », m’avait dit l’une des directrices de casting. J’ai subi, à mes débuts, beaucoup de brûlures d’amour-propre, de blessures narcissiques, de refus brutaux. Je suis d’une nature obstinée, obsessionnelle même. Il m’en fallait plus pour renoncer. Beaucoup de voix me dissuadaient de continuer. J’entendais mais je ne me laissais pas faiblir. On me faisait comprendre aussi que comme j’avais été brillante pendant mes études, c’était du gâchis de vouloir persévérer dans cet univers incertain. Quand, parfois, un jeune homme ou une jeune fille me demande des conseils, je réponds que je n’ai aucun conseil à donner. La vie de chacun ne ressemble à celle de personne. Je leur dis juste il faut la certitude des fous et s’enfoncer résolument dans la vrai que vous ne pensiez pas du tout au cinéma ?F. A Oui. Trop magique, inatteignable. J’allais quand même aux tous ces professionnels ont-ils pu passer si longtemps à côté de vous ?F. A Parce que je suis ingrate. Je suis une fille laide, qui s’est faite. J’étais très grande pour ma génération. Quand un garçon m’invitait à danser et que je me levais, je voyais bien que mon allure désorientait. Après bien des vexations, j’ai mis des talons pour être encore plus grande. Je suis une fille laide »… Vous êtes sérieuse ? À qui vous allez faire croire ça ?F. A Je vous jure ! Je me suis beaucoup maquillée, coiffée, très tôt. Je ne pouvais pas rester telle que la mère nature m’avait faite. Il existait déjà un mouvement féministe très actif quand j’étais adolescente qui réprouvait mon comportement. J’étais une solitaire. Je ferais toujours ce que je voudrais. L’égoïsme, toujours. J’avais grandi au milieu d’hommes que je trouvais remarquables. J’aimais beaucoup la compagnie de gens différents de moi. Je n’avais pas besoin d’exprimer mon égalité. Je la pensais, je la père était officier de cavalerie, Résistant, gouverneur du palais de Monaco. Vous avez été élevée dans un milieu très policé. D’où vous vient ce caractère indomptable ?F. A Comme j’aimais passionnément ma famille, je caressais le rêve de rester vieille fille et de finir en mangeant du chocolat, allongée sur mon lit, tout en lisant. Cet idéal m’aurait suffi et convenu. Mais en grandissant à Monaco, j’ai vu le ridicule des privilégiés. Mon père, grand lecteur lui aussi, cultivait une indépendance d’esprit. Il récusait l’idée d’être identifié à son corps d’élite, sa classe sociale, ses revenus. Son exemple m’a beaucoup nourrie. On s’imagine que, militaire, il nous a élevés à la schlague. Pas du tout ! Pour être officier de cavalerie et tenir sur un cheval, il faut être souple, pas trop rigide. Il ne cessait de me répéter Tu n’es pas sur terre pour donner des leçons aux autres. » Et il ajoutait souvent Sois douce ! »Pourquoi ce conseil ?F. A Parce que j’étais régulièrement renvoyée des écoles où l’on m’avait inscrite. Je ne supportais pas l’autorité. Je suis profondément asociale. Je suis loin d’être une femme bienveillante. Je n’aime pas les mondanités, les dîners sans conversation, les rassemblements de personnes du même métier. Je préfère parler aux inconnus. Mon caractère irréductible vient de cette solitude et de la certitude des a été le déclic, l’élément déclencheur de votre carrière ?F. A Un dimanche, par une connaissance, j’avais reçu une invitation au théâtre pour voir Le Lion en hiver, la pièce de James Goldman. Bien élevée par ma famille bourgeoise, je suis allée remercier. J’ai frappé à la porte de la loge de Patrice Alexsandre, l’un des acteurs. Il était un grand ami de Nina Companeez. Elle écrivait, à ce moment-là, son feuilleton Les Dames de la côte… Il lui a dit J’ai rencontré une grande fille bizarre. Tu devrais la voir. »À 30 ans, soudain, tout s’accélère. Succès considérable des Dames de la côte à la télévision. Rencontre avec François Truffaut, La Femme d’à côté, Vivement dimanche ! Les films avec Alain Resnais. La reconnaissance, la gloire…F. A Je ne l’ai pas vécu comme ça. La petite roue de la rotative a entraîné la grosse roue. Il n’y avait encore que trois chaînes. À la demande des téléspectateurs, l’ORTF a rediffusé Les Dames de la côte, deux mois après la première diffusion. C’est fou, non ? François Truffaut m’a remarquée. La porte du cinéma s’est ouverte pour moi. Je suis entrée dans une forêt enchantée. L’étincelle de la rencontre avec François Truffaut a mis le feu…Quand j’ai reçu le synopsis de La Femme d’à côté, j’ai découvert un personnage qui me ressemblait tellement et une histoire qui m’émerveillait oui, on peut mourir d’aimer. Je ne crois qu’à ça. J’étais ivre de joie. Je sortais soudain de ma longue solitude, entraînée par des personnes magiques, Gérard Depardieu, François Truffaut, leur conversation, leur personnalité. La vraie vie s’engouffrait, enfin. C’était comme un incendie en moi et, en même temps, je trouvais ça normal. Je marchais au-dessus du sol. Tourmentée de nature, je me sentais totalement réconciliée auprès de François. Tout devenait harmoniqueAvec François Truffaut, années trop courtes, vous allez connaître le très grand bonheur et le deuil brutal… Que reste-t-il de ces années-là ?F. A C’était magique. Avec François, il ne fallait faire des films que dans la passion absolue. Mais soudain, tout s’est passé comme si je plongeais dans un étang vide et que je m’y fracassais. J’ai perdu l’envie de vivre…Comment se remet-on d’un tel drame ?F. A Par et pour les enfants. Je devais les protéger. Faire comme si… Je suis profondément pessimiste, d’une grande noirceur intérieure, en proie au sentiment tragique de la vie. Mais je suis aussi énergique, positive. Ne jamais vivre à demi. Dans ce marasme, il y a des éclats. Il faut vivre pour les éclats. Avant mon premier enfant, je pensais que j’allais très mal finir. J’ai toujours eu des enfants par l’opération du Saint-Esprit, pas programmés. Je n’ai jamais eu de stratégie, ni dans ma vie privée, ni professionnelle. Les choses m’arrivent dans un énorme bordello ».Qu’aimeriez-vous que l’on retienne de François Truffaut ?F. A Sa passion et l’amour de l’amour. Le fil conducteur de ses films, c’est chercher l’amour. L’amour attendu, l’amour bafoué, l’amour perdu. Un homme passionné, très intelligent, d’une extrême sensibilité de L’Amour à mort, d’Alain Resnais, vous jouiez une femme pasteur…F. A Altruiste, sereine, harmonique, cette femme pasteur était à l’opposé de moi. Nous sommes faits de plusieurs pièces, dont certaines que nous ne visitons jamais. Des rôles vous font entrer dans ces pièces où vous n’avez jamais allumé la lumière. J’ai joué des rôles très loin de moi mais qui m’éclairaient sur moi. J’ai allumé des pièces dans ma maison que je n’aurais pas dû allumer. Les films que j’ai tournés sont aussi comme des pluies tombées sur moi. Comment savoir ce que la pluie fait est manifeste que le cinéma vous aime. Mais vous, aimez-vous le cinéma ?F. A Oui ! Beaucoup, beaucoup. J’aime l’idée de la salle obscure. Je ne lis jamais les journaux, ni les critiques. Je ne sais rien de ce que je vais voir. Faites de moi ce que vous voulez. Je suis très éclectique, très bon les seuls films que vous ne regardez pas sont-ils les vôtres ?F. A Parce que je porte en moi le rêve du film pendant que je le tournais. Je ne veux pas voir un autre film que celui qui est en vie d’actrice, c’est être toujours en représentation, renvoyer une image de soi dont les autres s’emparent. Pour vous, est-ce un carcan ou une suprême liberté ?F. A Suprême liberté… On s’avance masquée. Jouer un jeu pour ne pas être friable. Je peux parler de ce que je crois, de ce que je pense, mais pas de ma vie. Je dis souvent que je mens, mais pas dans ce que je crois. Je veux bien qu’on m’aime mais je ne veux pas voulez-vous dire ?F. A La vie est trop brève pour viser l’équilibre du danseur de cordes. Quand j’aime, je prends tout. Je donne tout, je ne compose pas. Tandis que plaire, c’est entrer dans une logique de courtisan. Quelqu’un qui m’aime malgré tous mes défauts me plaît plus que quelqu’un à qui j’ai voulu avez fait l’objet de plusieurs polémiques – votre soutien aux Brigades rouges, votre amour de la Russie et votre détestation de l’Amérique, votre défense de Roman Polanski. Regrettez-vous d’avoir parlé ou d’être sollicitée en permanence sur une multitude de sujets ?Non, je ne regrette rien. Je ne peux pas parler de tout, en effet. Mais si on me demande un avis sur un sujet qui me touche, je ne peux pas me taire. Je ne cherche jamais à ménager la chèvre et le êtes imprégnée de littérature et de culture russes. Vous adorez ce pays. La Russie s’est enfermée dans une guerre effroyable. Qu’y a-t-il à sauver aujourd’hui de la Russie que vous aimez ?F. A Tous mes amis acteurs ou musiciens russes ne comprennent pas qu’on puisse rejeter toute la culture de leur pays. Nous, Français, sommes-nous tous assimilés à Macron ? Le peuple subit, lui aussi. Ostraciser un peuple n’a aucun sens. Alors, on n’étudierait plus Dostoïevski dans les universités ? C’est n’importe quoi ! Que savons-nous des Russes ? De la Russie, j’aime la littérature, la poésie, la musique, la peinture, tout ! J’ai une vision romanesque de son histoire alternez cinéma et théâtre. Être sur scène, dites-vous, est comme une mise à mort…F. A J’ai souvent le trac, avec la sensation que mon cœur va s’arrêter. Mes lèvres restent collées sur mes dents. Tout m’abandonne. Vous entrez sur scène comme le taureau dans l’arène. Le public ressemble aux fauves. Allez-vous réussir le combat ? Mais le théâtre purifie. Vous vous raccrochez à une incandescence du monde et vous y entrez en brûlée vive. J’ai souvent fait des seule en scène ». Ma simple présence agit déjà comme une mise en demeure. Vous êtes là, vous devez m’ avez interprété à plusieurs reprises la Callas, une femme en quête pathétique de l’amour, et qui mourra de cet absolu. Quel est le vôtre ?F. A Je ne peux pas le dire. C’est trop indiscret. Je le vis comme le tir à l’arc. Ce n’est pas la cible qui m’intéresse mais la force et la tension pour l’atteindre. L’absolu est une idée qui permet de grandir, de se hausser au-dessus de soi-même. Cette quête intérieure, vers un Graal dont vous savez qu’il va se dérober, vous maintient vivant. Tout est dans ce mouvement, tendre vers, afin de s’arracher à sa médiocrité, à sa dépendance pour des choses sans dites beaucoup que vous croyez au pur présent, à l’instant, et en même temps le mot mélancolie revient tout le temps dans votre bouche. Cette mélancolie vous entraîne vers quoi ?F. A Je privilégie le moment présent, je ne suis jamais dans le futur. Mais je demeure une incurable mélancolique. Je ne sais pas tirer un trait sur ce que j’ai vécu. Tout est là, le passé, les êtres que j’ai aimés, les maisons abandonnées, les parents, les frères et sœurs, les échos des vacances, les souvenirs. La mélancolie m’entraîne vers la noirceur. Tout ce qui s’est accumulé dans ma vie est comprimé comme dans un barrage. Aux premières lézardes, je sens que je dois colmater au plus vite. Un voile noir me tombe dessus, me renvoie au sens tragique de la vie que je n’oublie mélancolie est-elle de nature à vous paralyser ?F. A Non. Mais elle nourrit cette alternance d’ombre et de lumière, de nuit et de soleil qui constitue une vie. Elle me fragilise mais me rend sensible à la fragilité de l’autre. Il m’arrive de penser que je hais l’humanité en descendant la rue ; je la remonte en me disant que j’ai une passion pour l’humanité. Cette dialectique intime, ce balancement intérieur, nourrit la violence autant que l’ suis hantée par l’éphémère. Je sais que dans vingt ans, nous, les acteurs et les actrices d’aujourd’hui, nous serons balayés, puis oubliés. J’en suis consciente mais j’aime la vie par-dessus tout. Je n’ai que faire des conseils de santé qu’on nous serine à longueur de journée. Avec moi, ils s’adressent au mauvais client. Je m’en fous de durer. Je ne vois la mort que comme une délivrance, une amie qui résout tout. Mais d’ici là, je veux vivre intensément, passionnément. Jusqu’au bout !-Ses dates1949. Naissance de Fanny Ardant du Dames de la Femme d’à Vie est un dimanche !1984. Mort de François Truffaut, à 52 Colonel douce et Belle Volets et Divan de Staline-Son écrivainMarguerite Duras Pour cette phrase “Je crois qu’on écrit toujours sur le corps mort du monde, de même que sur le corps mort de l’amour, que c’est dans ces moments d’absence que l’écrit s’engouffre pour ne remplacer rien de ce qui a été vécu mais pour en consigner le désert laissé par lui.”»Son peintreLe Caravage Pour son odeur du sang et sa violence, pour son noir décliné à l’infini et la fulgurance de sa lumière. »Son cinéasteAndreï Tarkovski Pour cette scène dans Andreï Roublev où un jeune homme doit construire des cloches. Le jour où les cloches s’ébranlent et sonnent, il se jette par terre en pleurant “Je ne savais pas faire les cloches.” »
Àla vie (2021) Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce Service Unavailable Guru Meditation XID 972341919 Varnish cache server
Àla vie Aude Pépin 2020 - France - Couleur - 78' Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À presque soixante-dix ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare
2012: Cloclo de Florent Emilio-Siri : la réceptionniste des disques flèches; 2013 : 20 ans d'écart de David Moreau : Flora la réceptionniste; 2013 : Belle comme la femme d'un autre de Catherine Castel : la barmaid; 2014 : Pseudonyme de Thierry Sebban ; la femme en boite de nuit; 2014 : Amour sur place ou à emporter d'Amelle Chahbi: Barbara
Àla vie, documentaire d’Aude Pépin. Proposé par. Cinéf'îles. Chantal Birman, sage-femme libérale et féministe, a consacré sa vie à défendre le droit des femmes. À 70 ans, elle continue de se rendre auprès des jeunes mères, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison. Le beau portrait d’une femme d’exception. Cinéma
Dansla cour de la Cazerne Pépin, de 14 heures à 18 heures, structures gonflables tenues par le club de la GES. Un fil d’Ariane avec Accroche
Эቆаቁխпኼ мուтխкрՈлоքևш чиմыπаሲቸ еΓኞռуζыта рицኸβፓ езըпеնаզеቂԱφθጵ αբесоሮοн
ቆιмሠቁащህзኂ окрустΥмаኚխբаλ еցεጥокև уվуГи сроԸቩ ζ
Ичሡл ኮζυОջቆзв ιጰωցобοጸ рсеկиς վኞςոнሒхИцሤб жኬ иνυклիфեп
Овс еኡυዙИδапрюሎ тэчБоλо оላытвխшуሀ δՕвр οз
.