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Sujet. Expliquer le texte suivant Lâhomme est capable de dĂ©libĂ©ration, et, en vertu de cette facultĂ©, il a, entre divers actes possibles, un choix beaucoup plus Ă©tendu que lâanimal. Il y a dĂ©jĂ lĂ pour lui une libertĂ© relative, car il devient indĂ©pendant de la contrainte immĂ©diate des objets prĂ©sents, Ă lâaction desquels la volontĂ© de lâanimal est absolument soumise. Lâhomme, au contraire, se dĂ©termine indĂ©pendamment des objets prĂ©sents, dâaprĂšs des idĂ©es, qui sont ses motifs Ă lui. Cette libertĂ© relative nâest en rĂ©alitĂ© pas autre chose que le libre arbitre tel que lâentendent des personnes instruites, mais peu habituĂ©es Ă aller au fond des choses elles reconnaissent avec raison dans cette facultĂ© un privilĂšge exclusif de lâhomme sur les animaux. Mais cette libertĂ© nâest pourtant que relative, parce quâelle nous soustrait Ă la contrainte des objets prĂ©sents, et comparative, en ce quâelle nous rend supĂ©rieurs aux animaux. Elle ne fait que modifier la maniĂšre dont sâexerce la motivation, mais la nĂ©cessitĂ© de lâaction des motifs nâest nullement suspendue, ni mĂȘme diminuĂ©e. Schopenhauer, Essai sur le libre arbitre, 1839 La connaissance de la doctrine de lâauteur nâest pas requise. Il faut et il suffit que lâexplication rende compte, par la comprĂ©hension prĂ©cise du texte, du problĂšme dont il est question. CorrigĂ©. Quâest-ce que la libertĂ© ? RĂ©side-t-elle dans le choix, autrement dit, est-elle libre arbitre ? La capacitĂ© humaine de dĂ©libĂ©ration prouve-t-elle le libre arbitre ou bien nâen donne-t-elle que lâillusion ? Tel est le problĂšme que Schopenhauer rĂ©sout dans cet extrait de son Essai sur le libre arbitrede 1839. Le philosophe veut montrer que le libre arbitre nâest quâune notion relative et que notre choix, mĂȘme sâil rĂ©sulte dâune dĂ©libĂ©ration, reste soumis Ă une motivation nĂ©cessaire. Il compare le choix humain avec le choix animal, puis montre en quoi il permet de dĂ©finir le libre arbitre au sens de gens quelque peu cultivĂ©s, avant de montrer que la nĂ©cessitĂ© du choix reste entiĂšre. Lâextrait du texte de Schopenhauer pose dâabord que lâhomme a la facultĂ© de dĂ©libĂ©rer. Il faut entendre par lĂ la facultĂ© de peser le pour et le contre pour penser ou pour agir, dâexaminer diffĂ©rentes raisons, dâen tirer des conclusions et dâen Ă©lire une. Lâhomme pouvant donc formuler diffĂ©rentes alternatives et en tirer des conclusions, il agirait en fonction de sa dĂ©libĂ©ration. Schopenhauer en dĂ©duit que le choix que possĂšde lâhomme a une plus grande Ă©tendue que lâanimal, ce qui signifie que ce dernier a Ă©galement un certain choix. Quâest-ce donc que cette diffĂ©rence seulement quantitative ? Comment comprendre quâon puisse choisir sans dĂ©libĂ©rer ? De la facultĂ© de dĂ©libĂ©rer, Schopenhauer dĂ©duit que lâhomme a une libertĂ© relative, câest-Ă -dire quâelle nâest pas absolue. On comprend donc que ce ne peut pas ĂȘtre le libre arbitre, dans la mesure oĂč il signifie une libertĂ© absolue de choix. La raison pour laquelle la libertĂ© humaine est relative est que le sujet est indĂ©pendant de la contrainte immĂ©diate des objets prĂ©sents » câest moi qui souligne. Il faut comprendre dâune part que les objets ne contraignent pas le sujet humain immĂ©diatement, ce qui nâexclut nullement une contrainte mĂ©diate ou indirecte. Et dâautre part, les objets prĂ©sents ne contraignent pas le sujet, ce qui nâexclut pas quâils puissent le contraindre absents, câest-Ă -dire passĂ©s ou futurs. DĂ©libĂ©rer, câest donc prendre en compte le futur qui paraĂźt possible et le passĂ© qui se donne comme nĂ©cessaire. Aussi, Schopenhauer considĂšre que la volontĂ© des animaux est soumise Ă cette double contrainte. Comment peuvent-ils alors choisir ? Pour cela, il faut et il suffit quâil y ait des objets prĂ©sents qui offrent une alternative. Et le terme de volontĂ© que Schopenhauer utilise pour lâanimal, dĂ©signe alors ce qui meut lâanimal comme lâhomme sans associer, comme les partisans du libre arbitre, le choix Ă la notion de volontĂ©. Or, cette libertĂ© relative paraĂźt bien proche du libre arbitre. Ne peut-on pas lâinterprĂ©ter comme venant du libre arbitre ? La dĂ©libĂ©ration ne prouve-t-elle pas que nous sommes douĂ©s de libre arbitre, câest-Ă -dire de la capacitĂ© absolue de choisir ? Effectivement, il semble que la libertĂ© relative que Schopenhauer a mise en lumiĂšre puisse ĂȘtre identifiĂ©e au libre arbitre. En effet, par libre arbitre on entend la capacitĂ© Ă choisir sans ĂȘtre dĂ©terminĂ© par des causes internes ou externes. Or, lâhomme se rĂ©vĂšle indĂ©pendant de la contrainte immĂ©diate des objets prĂ©sents dâune part et choisit dâautre part. Qui dit choix, dit alors que lâacte qui en rĂ©sulte est contingent, câest-Ă -dire quâil aurait pu ĂȘtre autre quâil nâest. Or, le libre arbitre est prĂ©cisĂ©ment le pouvoir de choisir qui fait donc de lâhomme un ĂȘtre responsable de ses actes. Lâanimal, quant Ă lui, ne peut sâextraire de la contrainte des objets prĂ©sents. Si donc on ne lui refuse ni volontĂ© ni choix avec Schopenhauer, force est de constater que son choix est contraint. Lâhomme au contraire peut choisir soit les objets prĂ©sents, soit sâen dĂ©tourner pour rester fidĂšle au passĂ© ou agir en fonction dâun futur dĂ©sirĂ©. Or, Schopenhauer ne suit pas du tout cette identification. En effet, il lâattribue cette identification entre libertĂ© relative et libre arbitre Ă des personnes instruites, câest-Ă -dire qui ont acquis des connaissances. Elles peuvent donc sur la base de la connaissance quâa tout homme de sa capacitĂ© Ă dĂ©libĂ©rer, en conclure que lâhomme est douĂ© de libre arbitre. Mais dâun autre cĂŽtĂ©, Schopenhauer note que ces personnes instruites sont peu habituĂ©es Ă aller au fond des choses. Il faut donc comprendre quâelles nâont pas approfondi suffisamment la question du libre arbitre pour que cette identification fĂ»t lĂ©gitime. Or, la question nâest pas de savoir si lâhomme peut choisir, la question est de savoir sâil a un pouvoir absolu sur ces choix et non une capacitĂ© relative. Il accorde Ă ces hommes instruits mais qui nâapprofondissent pas la rĂ©flexion, que les hommes ont bien un privilĂšge comparĂ© aux animaux. Par privilĂšge, il faut entendre non un droit particulier attachĂ© Ă une personne ou un groupe de personne comme sous lâancien rĂ©gime, mais une capacitĂ© que lâhomme possĂšde et que ne possĂšdent pas les autres ĂȘtres vivants. Câest que la libertĂ© relative ou capacitĂ© Ă dĂ©libĂ©rer permet Ă lâhomme dâavoir des motifs dâactions qui ne sont pas soumis Ă la contrainte du prĂ©sent. Il a donc plus de choix. Mais ce plus grand nombre de choix qui lui permet de faire ce que les animaux ne peuvent pas faire ne prouve en aucune façon quâil a une capacitĂ© absolue de choisir ou libre arbitre. Car, le choix quâont les animaux ne prouve pas Ă quâils sont douĂ©s de libre arbitre. Autrement dit, la diffĂ©rence est de degrĂ© et non de nature. Si donc lâhomme a une libertĂ© relative que certains identifient au libre arbitre, en quoi est-il fautif de faire cette identification ? En quoi surtout cette identification ne montre pas un approfondissement suffisant de la rĂ©flexion ? Schopenhauer insiste sur la limitation de cette libertĂ©, Ă savoir sur sa relativitĂ©. En effet, elle consiste simplement en ce que la contrainte des objets prĂ©sents ne pĂšse pas sur la volontĂ© humaine. Il est donc clair que cela ne dit rien de la contrainte des objets absents, passĂ© ou futurs, voire imaginaires. En effet, lâimagination permet Ă lâhomme de se reprĂ©senter des objets en leur absence. Ainsi, le souvenir qui nous fait agir, comme la prĂ©vision, sont de nature Ă nous contraindre de la mĂȘme façon que les objets prĂ©sents contraignent les animaux. LâindĂ©pendance de la volontĂ© humaine nâest que relative Ă un certain type dâobjets. Câest pour cela que la libertĂ© relative quâon doit admettre en ce qui concerne lâhomme nâimplique en aucune façon le libre arbitre et que Schopenhauer les distingue. On peut considĂ©rer que les motifs qui contraignent les hommes sont des idĂ©es, idĂ©es qui reprĂ©sentent soit les objets prĂ©sents, soit les objets absents, passĂ©s ou futurs. Et les uns ou les autres sont choisis, mais sur la base dâune contrainte plus gĂ©nĂ©rale. La deuxiĂšme limitation selon Schopenhauer, est que la libertĂ© humaine est seulement comparative. Lâhomme se montre ainsi supĂ©rieur aux animaux. Donc lâhomme nâest libre que dans la mesure oĂč il se compare aux animaux. Cela nâimplique pas quâil est libre hors de toute comparaison. On comprend donc que la comparaison est susceptible de produire une illusion, celle de la libertĂ© absolue au sens du libre arbitre. En effet, puisque la volontĂ© de lâanimal a aussi un choix mais plus restreint et que la volontĂ© de lâhomme a un plus grand choix, si la volontĂ© de la premiĂšre est contrainte, la volontĂ© de la seconde est seulement moins contrainte. On ne peut donc en dĂ©duire lâabsence de contrainte. Encore une fois, une diffĂ©rence de degrĂ© passe pour une diffĂ©rence de nature. En effet, la relativitĂ© de la libertĂ© humaine rĂ©side dans le fait que les motifs de la volontĂ© doivent ĂȘtre eux-mĂȘmes indĂ©pendants pour quâil y ait libre arbitre. Autrement dit, il ne doit pas y avoir de nĂ©cessitĂ© entre les motifs et la volontĂ© tel que le motif le plus puissant dĂ©termine le choix de la volontĂ© de façon nĂ©cessaire, câest-Ă -dire sans quâil puisse ĂȘtre autre quâil nâest. Or, justement, Schopenhauer remarque que la libertĂ© relative ne conduit pas Ă nier la nĂ©cessitĂ© de lâaction des motifs qui font donc le choix. Aussi, si cette nĂ©cessitĂ© ne peut ĂȘtre mise en doute par la prĂ©sence de la capacitĂ© de dĂ©libĂ©rer, le libre arbitre ne peut ĂȘtre prouvĂ©. Et dans la mesure oĂč il ne peut ĂȘtre prouvĂ©, il nây a aucune raison de lâadmettre. Disons donc pour finir que le problĂšme dont il Ă©tait question dans cet extrait de lâEssai sur le libre arbitre de Schopenhauer publiĂ© en 1839 est celui de savoir sâil est possible dâaffirmer le libre arbitre sur la base de la capacitĂ© humaine Ă dĂ©libĂ©rer. Or, si lâhomme a bien un privilĂšge par rapport aux animaux, Ă savoir dâavoir des idĂ©es comme motifs et de ne pas ĂȘtre rĂ©duit dans ses choix aux objets immĂ©diatement prĂ©sents, cette libertĂ© relative ne peut en aucun cas prouver quâil est douĂ© de libre arbitre. Il nây a entre lui et les animaux de ce point de vue quâune diffĂ©rence de degrĂ© et non une diffĂ©rence de nature. La libertĂ© relative dont il jouit grĂące Ă sa capacitĂ© de dĂ©libĂ©ration ne donne donc que lâillusion du libre arbitre Ă ceux qui sont instruits mais dont la rĂ©flexion nâest pas assez approfondie.
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